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Cyprès
Cypress tree - شجر السرو
Description
Le cyprès est un arbre élancé atteignant souvent 25 à 30 mètres de hauteur. Associé aux paysages méditerranéens, il peut vivre des siècles. Son feuillage persistant et touffu lui permet de faire face à la sécheresse et aux vents, ce qui explique pourquoi il est souvent planté comme brise-vent ou haie naturelle. Ses petits cônes libèrent des graines qui attirent certains oiseaux comme le pinçon, le chardonneret ou la mésange. En plus de son rôle ornemental, il symbolise l’éternité et est souvent utilisé dans les jardins historiques et les cimetières.
Son nom dérive du mythe de Cyparissos (rien à voir avec Chypre) qui reçoit d’Apollon un cerf en cadeau. Par accident, Cyparissos tue le cerf ce qui lui cause une terrible tristesse. Pour que ses larmes coulent pour l’éternité, Apollon transforme Cyparissos en cyprès – la sève qui s’échappe de l’arbre symbolisant les larmes... De ce fait, l’arbre est associé à la mort et au deuil et c’est pour cela qu’il est souvent planté dans les cimetières.
Charles Corm ne le voit pas du tout comme un arbre triste, bien au contraire, il lui a d’ailleurs inspiré plus d’un poème.
Le grand cyprès du jardin a au moins 80 ans. Il a survécu à la guerre et aux nombreux obus et au feu qui ont atteint la maison.
Poème
L’Arbre du Grand Credo
Regarde le Cyprès, ce beau grand cierge vert!
Comme il sait bien serrer ses branches sur lui-même,
Pour s’élever plus droit vers le soleil qu’il aime,
Et comme dans l’azur son front devient plus clair!
Un préjudice absurde, ignorant son essor,
Sa verdeur invincible et sa haute noblesse,
Impute à son aspect qu’à la tombe on délaisse,
Un symbole sinistre et le sens de la mort.
Pourtant, en le voyant, même parmi les marbres,
C’est lui seul, ce proscrit, qui plus que tous les arbres
Me confirme ma foi dans la pérennité!
Et s’il faut qu’à son ombre un jour on me confie,
Je m’associe d’avance à la sérénité
Qui chante en lui la force et l’élan de la vie!…
Paru dans La Petite Cosmogonie Sentimentale, Collection « Œuvres poétiques » – Tome 6, Ed. de la Revue Phénicienne, 1ère édition -2004)
Le Cyprès
Le cyprès monte droit, comme un grand cierge pur,
Comme un beau chandelier;
Grave sous son vert sombre, il fuse vers l’azur,
Au-dessus du hallier!
Le cyprès monte droit, comme l’essor de l’âme
Que le Ciel a ravie,
Comme le cri d’espoir, comme le jet de la flamme,
La jeunesse et la vie!
Le cyprès monte droit, comme l’encens pieux;
Comme la foi des yeux
Qui cherchent l’absolu dans l’infini de Dieu!
Et symbole d’ardeur idéale ou physique,
Et comme la musique,
Le cyprès monte droit, comme l’Amour unique!…
Décembre 1939
(Paru dans La Montagne Parfumée, Collection « Œuvres poétiques » – Tome 3, Ed. de la Revue Phénicienne, 1ère édition -2004)
