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Pin pignon

Stone pine tree - شجرة الصنوبر

Description

Pinus pinea

Reconnaissable de par son large houppier en forme de parasol et son tronc élancé à l’écorce crevassée, le pin pignon, aussi appelé pin parasol est un arbre associé au paysage méditerranéen. De l’Italie à la France et l’Espagne jusqu’au Liban, il s’agit de la même variété ; les scientifiques ne s’accordant pas sur son origine géographique.

Son feuillage persistant, composé d’aiguilles vertes, apporte une touche de fraîcheur tout au long de l’année. Cela dit, cet arbre est surtout connu pour ses cônes qui renferment des pignons, de petites graines comestibles très appréciées en cuisine. Résistant à la sécheresse, il s’adapte aux sols pauvres et sableux, faisant de lui un excellent choix pour les jardins méditerranéens. En plus de son intérêt gustatif, il joue un rôle important dans la stabilisation des sols et la préservation des écosystèmes.

La forêt des pins de Beyrouth, tout près de la Fondation, a été agrandie aux temps des Ottomans pour arrêter l’invasion des sables venus avec les courants maritimes, à la suite du percement du canal de Suez en 1869. La pépinière plante des pins en pots depuis des années et les distribue un peu partout au Liban.

Poème

Le Pin

 

Le grand pin vert qui brille,

Sur le coteau planté,

Comme un phare scintille

Au milieu de l’été.

 

Sa résine grésille

D’un encens de fierté,

Et son parfum pétille

Dans la chaude clarté.

 

Les cigales gentilles

Qu’il veut bien abriter,

Tout le jour s’égosillent

À chanter sa gaieté.

 

Les enfants qui babillent

Sous sa branche invités,

Sentent qu’il les habille

De son urbanité.

 

Et lui qui se gaspille,

Contre l’aridité,

À donner aux familles

L’ombre et la pureté,

 

Effeuillant ses ramilles,

Il se plait à jeter

À leurs pieds les broutilles

D’un tapis pailleté.

 

Et sans qu’il en sourcille,

Il leur laisse emporter

Les fruits qu’il éparpille

Pour leur félicité.

 

Au fil de sa résille,

Créateur de beauté,

Il brode la mantille

De l’azur velouté.

 

Il règle la quadrille

D’un vent trop agité,

Il dompte l’escadrille

D’un nuage irrité.

 

Et de chaque brindille

Avec habileté,

Il recoud la guenille

Du temps déchiqueté.

 

Le grand pin vert qui brille

Au ciel illimité,

Avec sa fine aiguille

Tisse l’éternité.

 

Mars 1940

 

Paru dans La Montagne Parfumée, Collection « Œuvres poétiques » – Tome 3, Éditions de la Revue Phénicienne, 2004